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Comment le rapport Flexner a fait disparaître les médecines “naturelles” ?

Comment la médecine moderne est arrivée là où elle en est aujourd’hui ? Abraham Flexner est probablement l’un des hommes ayant eu le plus d’influence sur le développement de la médecine contemporaine, et dont personne n’a jamais entendu parler.
En 1910, il a publié un ouvrage intitulé Medical Education in the United States and Canada [La formation médicale aux États-Unis et au Canada], connu aujourd’hui sous le nom de “rapport Flexner”.
Abraham Flexner n’était pas médecin, mais cet instituteur et théoricien de l’éducation de Louisville, dans le Kentucky, a eu un impact plus important que quiconque sur la médecine moderne.
Si des institutions telles que Johns Hopkins appliquaient déjà les “principes modernes” dans leur travail, la plupart des écoles de médecine n’avaient pas encore adhéré à ces paradigmes.
Flexner a donc tenté d’aligner l’enseignement médical sur un ensemble de normes qui mettaient l’accent sur la recherche en laboratoire et le brevetage de la médecine – deux éléments qui allaient servir à enrichir les entrepreneurs qui ont financé le rapport de Flexner en 1910, dont John Rockefeller et Andrew Carnegie.

Abraham Flexner

En fait, il y a fort à parier que si Flexner n’avait pas présenté son rapport d’audit des écoles de médecine aux États-Unis et au Canada, nous n’aurions pas une société fortement biaisée en faveur d’une seule conception de la médecine et de la maladie.

Les praticiens de la médecine en Amérique du Nord auraient-ils dû être davantage responsabilisés ? Probablement. Cette responsabilité devrait-elle provenir de l’industrie pétrolière et d’autres acteurs qui ont vu dans la domination de la médecine un autre moyen de s’enrichir ? Cela semble être un conflit d’intérêts, c’est le moins qu’on puisse dire, sans compter que Simon Flexner (frère d’Abraham Flexner), un éminent médecin légiste a été le premier directeur de l’Institut Rockefeller pour la recherche médicale (RIMR) et l’un des premiers administrateurs de la Fondation Rockefeller (RF).

Et pour en revenir au lien entre les grandes entreprises et la médecine, pourquoi Rockefeller et consorts avaient-ils un tel intérêt pour l’enseignement médical ? L’une des raisons possibles est leur intérêt pour le commerce de produits pharmaceutiques en lien avec les avancées dans le domaine de la pétrochimie.

Le journaliste spécialisé dans la santé S.D. Wells note dans son livre 25 faits étonnants (et troublants) sur l’histoire cachée de la médecine :

“Il y a cinquante-deux ans, un homme du nom d’Abraham Flexner a été engagé par John D. Rockefeller pour évaluer l’efficacité des thérapies enseignées par les collèges et les institutions médicales, dans le but ultime de dominer le contrôle des produits pharmaceutiques.
Grâce à des partenariats incluant Andrew Carnegie et JP Morgan, un nouveau “garde-fou” allait influencer les organes législatifs au niveau des États et de l’État fédéral pour créer des réglementations et des “formalités administratives” d’autorisation qui favorisaient strictement la médecine médicamenteuse tout en étouffant et en éliminant les remèdes naturels alternatifs et peu coûteux. Les collèges et les institutions médicales qui ne se soumettaient pas à ce super pouvoir de réglementation étaient écrasés et mis en faillite.
Les écoles de médecine aux États-Unis ont été réduites de moitié par le rapport Flexner en moins de 15 ans, passant de 160 à 80, puis à moins de 70 avant la Seconde Guerre mondiale. En 1904, il y avait 5747 médecins. Seulement 15 ans plus tard, après le rapport Flexner, en 1919, il n’y en avait plus que 2658. Ce contrôle est la cause directe de la majorité des problèmes liés aux soins de santé aujourd’hui.”

Avant la mise en œuvre du rapport de Flexner, les Américains avaient le choix de la théorie médicale à suivre pour devenir médecin. Après Flexner, vous ne pouviez légalement vous appeler médecin et détenir le diplôme de docteur en médecine que si vous aviez suivi une formation en médecine basée sur la théorie des germes et uniquement sur cette théorie. Avant Flexner, il existait des écoles de médecine éclectique dans tous les États-Unis. Ces écoles ne rejetaient pas la théorie des germes. Elles enseignaient la médecine fondée sur la théorie des germes ainsi que la physiothérapie, l’électrothérapie, l’ostéopathie, etc. Lorsque le gouvernement américain a commencé à appliquer le rapport Flexner de 1910, ces institutions médicales éclectiques ont été fermées les unes après les autres. L’Amérique étant le pays le plus influent de la planète, il n’a pas fallu longtemps pour que d’autres pays suivent le mouvement.

Flexner a élevé l’importance de la recherche médicale à un statut de quasi-infaillibilité tout en contribuant à importer et à instituer des méthodes pédagogiques allemandes dans l’enseignement de la médecine.
Cette méthode a apporté de nombreuses améliorations nécessaires à l’expérience pratique des étudiants en médecine par le biais de l’apprentissage sur le terrain, mais elle a également introduit un fort parti pris en faveur de la méthode scientifique expérimentale, à l’exclusion des soins complets ou de toute autre option de traitement plus naturel.

Les écoles devaient être reliées à une grande université. Les universités devaient être reliées à des départements cliniques dotés de laboratoires et d’un hôpital universitaire. Grâce aux fonds Rockefeller, Flexner a pu développer un petit groupe d’écoles de médecine d’élite orientées vers la clinique. Elles disposaient déjà des matières premières pour les nouveaux médicaments. Ce qui manquait, c’était une base de pouvoir académique pour légitimer leur développement et leur utilisation générale.

L’infrastructure pour l’éducation, le financement, la recherche et l’organisation de la médecine qui persiste aujourd’hui a été créée en quelques années seulement. Vous êtes-vous déjà demandé comment la simple médecine populaire, qui existait depuis des siècles, a pu être abandonnée aussi rapidement ? Mise en place sous la direction et les spécifications de deux des plus grandes forces économiques de l’histoire, Carnegie et Rockefeller, la médecine organisée est devenue une industrie, axée sur la croissance du marché. Une industrie qui s’intéresse à la maladie n’est pas prête de s’abolir elle-même en guérissant les malades, n’est-ce pas ? C’est pourquoi, pendant toutes ces années, les remèdes non pharmaceutiques efficaces et peu coûteux ont été systématiquement supprimés. Ce n’est que du business.

Les Fondations ont lancé un programme de classement des écoles de médecine. Elles ont attribué des notes élevées aux écoles qui faisaient la promotion des pilules et des produits pharmaceutiques. L’approche Flexner a donné lieu à un battage médiatique, à des ” remèdes ” et à la promotion de l’omnipotence des médecins. La médecine et les industries médicales allaient devenir très rentables. Les oligarques sont devenus de gros investisseurs dans l’industrie de la médecine dont ils ont écrit les règles.

Le “généreux” John D. Rockefeller a ensuite “fait don” de 180 millions de dollars (4,4 milliards de dollars en valeur actuelle) aux collèges et aux hôpitaux, afin qu’ils puissent se conformer au rapport. Le General Education Board a été créé, afin de superviser les pratiques éducatives dans les écoles. L’AMA [American Medical Association], en tant qu’organisation de conformité et d’influence pour les médecins en exercice, prend son essor.

En outre, le rapport Flexner traite de la médecine naturopathique. Cette médecine est tournée en dérision, diabolisée et qualifiée de “charlatanisme”. De nombreux médecins ont perdu leur emploi, des écoles et des hôpitaux ont été fermés dans tout le pays. On a dit aux écoles d’abandonner tous les cours de naturopathie, ou de perdre leur accréditation et leur soutien financier.

Dans ce contexte, la fragile théorie des germes a été relancée et remise sur le tapis pour un deuxième tour de piste.

Cette théorie s’accordait bien avec le nouveau paradigme de la médecine, axé sur le marché : si de mauvais microbes sont à l’origine de maladies, nous avons intérêt à trouver des médicaments pour les tuer.

Abraham Flexner, bien que dépourvu de diplôme de médecine ou de toute autre qualification en matière de santé, était convaincu à 100 % que la théorie des germes telle qu’interprétée par Louis Pasteur était la seule voie possible pour la médecine. Il était tellement fanatique qu’il refusait de visiter tout établissement de physiothérapie et déclarait que les praticiens de ces établissements devaient être jugés au pénal.

Il soutenait que les Afro-Américains et les Blancs pauvres constituaient une menace pour la santé des classes moyennes et supérieures. Il a donc plaidé pour la ségrégation médicale.

Et comme les facultés de médecine rurales ne pouvaient pas satisfaire aux nouvelles “normes élevées”, cela a conduit à la fermeture de la plupart des écoles de médecine rurales et de toutes les facultés de médecine afro-américaines des États-Unis, sauf deux. Flexner avait déclaré : “La pratique du médecin noir sera limitée à sa propre race”.

En conséquence, les étudiants noirs avaient très peu de chances d’entrer dans une école de médecine pendant les 50 années suivantes. Ainsi, les soins médicaux pour les Noirs et les pauvres ont reculé de deux générations et sont devenus beaucoup plus chers.

Jusque dans les années 1920, l’industrie médicale naissante gagnait en force. Elle était aidée par la baisse de l’incidence des maladies infectieuses due à l’amélioration de l’hygiène, dont la médecine s’attribuait le mérite. C’est une histoire entière en soi, et un bon point de départ serait The Sanctity of Human Blood.

La politique de la médecine se renforçait d’année en année, à mesure que de nouvelles institutions étaient créées et que des fonds étaient alloués aux projets de recherche qui présentaient le meilleur potentiel de valeur marchande future. L’épidémie mondiale de grippe de 1918, qui a tué des millions de personnes, a prouvé que la nouvelle approche “scientifique” avait beaucoup à apprendre sur la prévention des maladies. Il n’y avait tout simplement aucun remède, alors que le virus déchirait la population mondiale.

La théorie des germes, qui n’était toujours pas prouvée, a été acceptée comme une politique, en grande partie parce que toute opposition à cette théorie avait peu de chances d’être publiée. Cependant, un petit groupe de scientifiques, conscients que les travaux de Bechamp constituaient une vision beaucoup plus raisonnable de la réalité physique, ont continué à développer la recherche dans une direction autre que celle des germes comme cause de la maladie. La théorie des germes était consacrée comme le dogme sous-jacent de la nouvelle religion. J.H. Tilden, MD, parmi d’autres, n’allait pas aux services religieux, apparemment :

“…les médecins combattent l’ennemi imaginaire sans relâche. Les gens sont tellement saturés de l’idée que la maladie doit être combattue jusqu’au bout qu’ils ne se satisfont pas d’un traitement classique. Il faut faire quelque chose, même s’ils le paient de leur vie, comme des dizaines de milliers de personnes le font chaque année. Cette volonté de mourir sur l’autel de la superstition médicale est une très grande raison pour laquelle aucun progrès réel n’est réalisé dans la science médicale fondamentale.”
Toxemia Explained 1926

Science et société technologique

Au tournant du siècle, des technologies telles que l’automobile et l’avion captivaient l’imagination des Américains et les spécialistes étaient de plus en plus respectés dans tous les domaines. Dans cette frénésie du dernier cri, la porte était grande ouverte à la façon dont les nouvelles technologies pouvaient améliorer nos vies à tous égards. Alors pourquoi ne pas confier également notre santé à la science et à la technologie et voir si elles peuvent aussi améliorer et prolonger notre vie ?

Cette quête proverbiale de la fontaine de jouvence, qui semble se manifester de différentes manières à chaque génération, est apparue sous la forme de progrès médicaux au début des années 1900. Aussi, lorsque le célèbre théoricien de l’éducation Abraham Flexner a attiré l’attention de l’aristocratie américaine, qui voyait dans les progrès de l’éducation un moyen de bâtir son empire, elle (Rockefeller, Carnegie, etc.) a approché Flexner.

“L’objectif de Rockefeller était de dominer les marchés du pétrole, des produits chimiques et des produits pharmaceutiques. Sa société [Standard Oil of New Jersey] a donc acheté une participation majoritaire dans une énorme société allemande de produits pharmaceutiques et chimiques appelée I.G. Farben [Bayer]”, a déclaré Ty Bollinger.

Hans Ruesch a également établi un lien entre cette situation et la nécessité d’une composante éducative : “Le décor était donc planté pour l'”éducation” du public américain, en vue de le transformer en une population de toxicomanes dépendants des médicaments, avec l’aide précoce des parents et des écoles, puis avec la publicité directe et, enfin et surtout, l’influence des revenus publicitaires sur les créateurs de médias.

Il est logique que si l’on fabrique des produits qui soulagent les symptômes, mais qui sont potentiellement dangereux et qui peuvent créer une dépendance, il faut créer des professionnels qui peuvent aider à atténuer certains des effets potentiellement mortels tout en vantant les avantages.

Il est évident qu’il existe de nombreux médecins hautement qualifiés qui ne souhaitent pas contribuer à alimenter la machine de propagande pharmaceutique, mais il existe un système en place qui garantit pratiquement que nous mordrons à l’hameçon.

Comment avons-nous laissé cela se produire ?

Gardez à l’esprit qu’il n’existait aucune agence gouvernementale véritable pour surveiller la situation au sein de la communauté médicale. Ainsi, ce que Flexner a fait à la demande des oligarques, il l’a fait en faveur des profits plutôt que des soins à long terme des patients. Il a effectivement créé une culture qui a permis la monétisation de la médecine comme jamais auparavant. Ce n’était peut-être pas son intention, mais le résultat parle de lui-même.

Les relations interpersonnelles avec le patient et le fait d’apprendre à le connaître en tant qu’individu étaient primordiales. Mais Flexner s’est attaqué à ces traditions et à d’autres “distractions”, comme les sports inter-universitaires, le club des étudiants et d’autres activités étudiantes. Ses théories pédagogiques ont évolué vers une normalisation de l’enseignement et des soins médicaux qui favorisait une version “purement scientifique”, des protocoles et de la mémorisation au détriment d’une approche centrée sur le patient.

Flexner a jeté le bébé avec la poudre de perlimpinpin. Et si le rapport Flexner a eu des effets positifs, il a surtout permis de découvrir un nouveau moyen, encore inexploité, de réaliser des profits grâce à la science médicale, sans avoir à subir la concurrence de professionnels de la santé extérieurs au cercle. En bref, le rapport Flexner a permis un monopole sur les soins de santé.

Les professionnels de santé qui s’orientaient fortement vers la guérison naturelle représentaient la plus grande menace pour cette normalisation, car ils continuaient à démontrer que la nature avait fourni ce qui était nécessaire pour traiter ou prévenir à peu près toutes les maladies.

Après tout, vous ne pouvez pas breveter une plante, une huile essentielle ou un aliment, mais vous pouvez breveter une molécule créée en laboratoire qui ressemble fortement à celle des plantes. Si c’est le profit qui vous intéresse et que tout cela vous semble plutôt inoffensif, pourquoi ne pas gagner un peu d’argent tout en aidant les gens à se rétablir ?

Mais il y a un problème avec ça. Les médicaments, dans l’ensemble (il y a certainement des exceptions), ne permettent pas vraiment de guérir les gens. Le succès de l’industrie pharmaceutique ne repose pas sur l’efficacité du médicament. Il est basé sur le montant du profit qu’il peut générer. C’est ce que signifie “blockbuster” dans ” médicament blockbuster “.

Les médicaments font un travail magistral pour nous faire sentir bien, et souvent assez rapidement [médecine de l’esclave/médecin de l’homme libre, cf. Platon]. Mais seulement temporairement, car les médicaments sont créés pour traiter les symptômes et ne traitent que rarement la cause réelle. De plus, les médicaments créent leurs propres symptômes, nécessitant parfois la prise d’autres médicaments pour compenser leurs effets néfastes. Nous vivons dans une culture de la solution rapide, où nous avons besoin d’une gratification immédiate. Nous avons certainement plus de restaurants avec service de livraison que de jardins potagers.

Et soyons honnêtes. Si l’on nous donne le choix entre des changements de vie qui résoudraient les causes profondes et la prise de médicaments qui peuvent nous faire croire que notre santé est sous contrôle, nos esprits avides de commodités choisiront presque toujours les médicaments.

Mais toute commodité a un coût et entraîne une perte à long terme.

Question : À quand remonte la dernière fois où un médecin vous a encouragé à renoncer à un médicament en faveur d’un ajustement significatif de votre style de vie ?

La vérité est que les médecins sont aussi des êtres humains et qu’ils travaillent sous les mêmes pressions et le même statu quo que ceux qui ont donné naissance au rapport Flexner, d’où la nécessité de cet examen. Le problème de notre pensée est systémique et presque impossible à cerner, mais si nous pouvions commencer à remettre en question nos hypothèses, nous pourrions arriver à quelque chose.

Sources :
https://www.cancertutor.com/flexner-report/#what-is-the-flexner-report
https://thedoctorwithin.com/blog/2009/10/22/post-antibiotic-age/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2567554/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3178858/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3543812/
https://vexmansthoughts.wordpress.com/2019/10/20/4062/comment-page-1/
https://www.winterwatch.net/2019/08/the-foundations-fund-the-hack-abraham-flexner-to-standardize-medicine/

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digitürk şanlıurfa iletişim
23 February 2022 12:47 pm

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[…] médecine qui doit se faire rentable. C’est ainsi que dès le début du XXe siècle, les Rockefeller ont mené des compagnes de désinformation pour invalider les traitements naturels et faire la […]

Aixur
27 October 2021 5:33 pm

A mon avis, la période de liberté médicale du 19e siècle n’a été qu’une phase de transition mise en place par l’élite. Avant, il y avait une médecine officielle, la médecine hippocratique, basée sur la théorie des humeurs, et concernant les traitements, sur les saignées, les purgatifs et les opiacés (et le mercure). Et même si la situation n’était pas aussi verrouillée qu’au 20e siècle, c’était quand même sous contrôle. Et si l’élite l’avait voulu, dès les premières divergences un peu importantes par rapport à la théorie officielle, elle aurait pu serrer la vis. D’ailleurs, pour la vaccination contre la variole, l’élite n’a pas hésité à la rendre obligatoire dans plusieurs pays entre le milieu et la fin du 19e siècle (Suède en 1816, Angleterre en 1853, Allemagne en 1874). La vaccination faisait partie du plan de l’élite. Et d’un seul coup, son libéralisme s’arrêtait.

Mais, pour passer de la théorie hippocratique à la théorie des germes, il fallait une période de relative libéralisation de la médecine. Sinon, il aurait été bizarre que les partisans de l’ancienne théorie aient laissé faire (surtout que la plupart des grands pontes étaient francs-maçons. Donc, pourquoi des francs-maçons de haut niveau auraient permis par exemple à un inconnu comme Louis Pasteur d’imposer ses théories, alors qu’elles étaient faciles à réfuter ? Idem pour le coup de bol incroyable de la vaccine de Jenner. C’est parce qu’ils avaient ordre de se taire pour que la transition se fasse). Du coup, on a eu cette période du 19e siècle où il y avait une certaine liberté au sein du monde médicale. C’est aussi pour ça qu’on a eu les “hygiénistes” et leur théorie des miasmes. C’était une théorie intermédiaire pour expliquer les soi-disant épidémies de l’époque et ainsi valider le concept d’épidémie, et préparer le terrain pour la théorie microbienne.

Puis, une fois le passage à la théorie des germes (et autres théories “modernes”) effectué, ça a été fini. L’élite a sifflé la fin de la récréation et on est retourné à la situation d’avant, mais en pire, à savoir une théorie unique, avec chasse aux sorcières pour les partisans des théories alternatives. D’où le rapport Flexner (entre autres).

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