Madrid – L’Espagne va mettre en place un registre des personnes qui refusent d’être vaccinées contre le nouveau coronavirus et le partager avec les autres États membres de l’Union européenne, bien qu’il ne soit pas rendu public, a déclaré lundi le ministre de la Santé, Salvador Illa.
Lors d’une interview à la télévision La Sexta, M. Illa a réitéré que la vaccination contre le virus – qui, comme dans la plupart des pays de l’UE, a commencé en Espagne le week-end dernier – ne serait pas obligatoire.
“Ce qui sera fait, c’est un registre, qui sera partagé avec nos partenaires européens… des personnes à qui on l’a proposé et qui l’ont simplement refusé”, a-t-il déclaré.
“Ce n’est pas un document qui sera rendu public et ce sera fait dans le plus grand respect de la protection des données”, a-t-il ajouté, en précisant que les employeurs ou le grand public n’y auraient pas accès.
La proportion d’Espagnols refusant de prendre un vaccin Covid-19 a chuté à 28 % en décembre, contre 47 % le mois dernier, selon un sondage publié le mois dernier.
L’enquête menée par l’institut de recherche du CIS, financé par l’État, a révélé que 40,5 % des personnes interrogées sont prêtes à se faire vacciner, tandis que 16,2 % le feraient si le vaccin s’avérait “fiable”.
L’Espagne a été l’un des pays européens les plus touchés par la pandémie, le nombre de décès dus au virus ayant franchi la barre des 50 000 lundi, selon le ministère de la santé.
Près de 1,9 million de personnes ont été infectées.
Le gouvernement s’attend à ce que 15 à 20 millions de personnes soient vaccinées contre le virus d’ici juin, sur une population de 47 millions d’habitants.
“Le moyen de vaincre le virus est de tous nous vacciner, ou plus il y en aura, mieux ce sera”, a déclaré Illa.
La France prévoit des mesures similaires, voir : Covid-19 : un fichier de données créé pour les personnes vaccinées
L’objectif est “la mise en œuvre, le suivi et le pilotage des campagnes vaccinales”, qui débutent dimanche en France. La pseudonymisation des données est prévue dans certains cas.