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Covid : quand l’Ivermectine souligne les méfaits de la politique du médicament.

Covid : quand l’Ivermectine souligne les méfaits de la politique du médicament.

L’industrie pharmaceutique Française, à la pointe au niveau mondial il y a quelques décennies existe-t-elle encore quand on voit Pasteur obligé de faire appel au mécénat ou à la charité publique pour tester un vieux médicament courant. Pourquoi et comment ?

L’Ivermectine est un autre exemple d’un système destructeur. C’est un traitement avancé par certains en phase précoce de la maladie. Les publications sont nombreuses et certains pays l’ont même adopté comme traitement conseillé pour le Covid. Pour ceux qui veulent creuser, voici la liste d’une soixantaine d’études consacrées à l’Ivermectine, qui a l’inverse de la Chloroquine, ne subit pas une avalanche d’études à charge, menées en général par des personnes ayant ou ayant eu des rapports financiers avec de gros laboratoires qui verraient d’un très mauvais œil l’émergence d’un traitement du Covid bon marché. Ce médicament est reconnu par la FDA comme « antiparasitaire dont l’activité antivirale à large spectre a été démontrée in vitro, capable d’effectuer une réduction d’environ 5000 fois l’ARN viral à 48 h après l’infection Vero- Cellules hSLAM 2 h par le SRAS-CoV-2 « .

MedinCell, biotech montpelliéraine, s’y intéresse de près et lance une étude, avec comme objectif l’obtention d’une AMM en 2021. Pour envisager une AMM, nous sommes dans du sérieux, pas dans l’élucubration d’internautes comme le pensent certains. Rappelons que c’est à l’origine un traitement antiparasitaire, commercialisé dans 90 pays, essentiellement pour la gale mais aussi efficace contre 183 espèces de nématodes, 129 espèces d’insectes et d’acariens et plusieurs virus. Très utilisé chez les vétérinaires.
Fin mars je proposais ici que face à l’urgence les autorités reprennent systématiquement les observations de médecins sur le terrain pour en vérifier leurs résultats de traitements atypiques, ce que fait MedinCell pour l’Ivermectine. J’en parlais début juin dans « Attitudes criminelles », et plus en détail il y a 1 mois dans « Actualités thérapeutiques ».  Pasteur (en collaboration avec Apteeus) n’a rien fait d’autre en testant plus de 2 000 molécules, mais s’en s’occuper des constatations de terrain qui auraient évité un travail long et fastidieux et quelques mois qui se chiffrent en milliers de vies. Au passage, s’ils ont vraiment tout testé in vitro comme ils le disent, je suis étonné qu’ils n’évoquent pas Ivermectine ou Hydroxychloroquine, dont l’efficacité in vitro n’est contestée par personne.

Je vois toutefois un hic majeur dans la démarche de MedinCell. Alors que l’Ivermectine  est utilisée depuis des décennies en dose unique, à titre thérapeutique dans plusieurs indications et dans le Covid dans certains pays ainsi que chez nous par nombre de médecins, le laboratoire cherche à élaborer une forme retard, pour le prescrire à titre préventif une fois par mois, ne s’intéressant pas au traitement des patients touchés par le Covid. L’étude qui vient d’être lancée va dans un premier temps tester les effets de prises prolongées, effets inconnus car depuis sa sortie, il n’est prescrit qu’en dose unique (ou 2 prises pour le VIH par la FDA).

Nous avons affaire à des laboratoires, entreprises privées. Pour survivre, ces laboratoires doivent en permanence innover. Pour financer la recherche, il faut des bénéfices, et sans bénéfices, pas de recherche, et sans recherche, plus de laboratoire. C’est ainsi que l’industrie pharmaceutique française a quasiment disparu. Regardez le prix de médicaments phares : la boîte de Clamoxyl est à 1,99 euros, la boîte de Bactrim à 1,78 euros ! Ces prix comprennent la marge du pharmacien, le grossiste et sa marge, le transport. Que reste-t-il au laboratoire pour la recherche après le prix du produit, de sa fabrication, de l’emballage avec toutes les contraintes sanitaires qui vont avec, et après impôts et taxes diverses, et non des moindres. On vous dit que le médicament n’est pas soumis à TVA, mais on vous cache l’URSSAF, dont on se demande ce qu’elle vient faire ici. Pour information, outre les cotisations URSSAF habituelles, l’industrie pharmaceutique est soumise à nombre de « contributions » URSSAF : la contribution vente en gros (article L138-1 du CSS), la contribution sur les dépenses de promotion des médicaments (article L245-1 du CSS), la contribution sur les dépenses de promotion des dispositifs médicaux (article L245-5-1 du CSS), la contribution sur les premières ventes de dispositifs médicaux (article L245-5-5-1 du CSS), la contribution sur le chiffre d’affaires (article L245-6 du CSS), la contribution au titre de médicaments destinés au traitement de l’hépatite C (article L138-19-1 du CSS), et les contributions taux « Lv/Lh » (article L138-10 duCCS). Taxes logiques ou racket de la haute administration qui a pondu ces textes signés par des ministres ? Le résultat est l’asphyxie de la recherche française.

Pourquoi, au lieu d’une étude débouchant sur un traitement immédiat éprouvé et rapide, MedinCell part sur une étude sur un nouveau traitement, incertain, et destiné à ceux qui ne sont pas sûr d’attraper un jour le Covid, pas à ceux qui en sont porteurs ? Aberrant ? Non simplement et probablement une histoire de gros sous, liée à la politique du médicament. Lancer une étude à quelques millions d’euros pour prouver l’efficacité d’un médicament qui sera vendu par d’autres à un prix dérisoire est un bon moyen de couler l’entreprise, par contre en faire une nouvelle forme, avec possibilité de commercialiser à un prix correct avec exclusivité pendant quelques années, là c’est économiquement plus crédible, même si cela l’est moins sur le plan santé publique. Ils n’ont pas le choix.

Vous comprendrez ainsi  l’état de l’industrie pharmaceutique française,  son peu d’intérêt pour les anciens médicaments, et son grand intérêt pour caser les nouvelles molécules. Vous comprendrez pourquoi aucun labo dans le monde n’a fait d’étude pour promouvoir l’Hydroxychloroquine, mais pourquoi certains dépensent des milliards pour d’hypothétiques Remdésivir, Lopinavir et autre Ritonavir. Vous comprendrez pourquoi Pasteur fait appel à la charité publique et au mécénat pour tester un vieil antibiotique retiré du commerce depuis 15 ans. Par contre, comme moi vous comprendrez moins pourquoi les frais pour des études sur des médicaments tombés dans le domaine public, quand il y a urgence sanitaire touchant toute la population, ne sont pas pris en charge par les autorités sanitaires bien qu’étant d’intérêt général avec pour conséquence la dépense de milliards pour les effets secondaires plutôt que des millions pour essayer de les éviter.

Pour encore mieux comprendre, un traitement complet du Covid à l’Ivermectine, c’est 8,51 euros, avec le Plaquénil c’est 4,17 euros, et pour le Remdesivir, c’est 2 085 euros. 

Actuellement c’est le Largactil, la Ranitidine, la Cyclosporine, dernièrement le Clofoctol (Pasteur), et d’autres qui sont essayés, avec des mois de retard. Ces études auraient dû être menées et financées par les autorités. Ne l’envisageant pas, veulent-ils vraiment traiter le Covid ? Au lieu de voir un labo financer une transformation de l’Ivermectine, pourquoi ne pas leur financer une étude sur 2-300 patients, faciles à trouver actuellement sur 20 000 / jour, avec résultats en une semaine. C’est négatif, on arrête d’en parler pendant des mois, c’est positif, on confirme et on affine avec des études randomisées (pourquoi pas ?), avec une autorisation temporaire avant AMM donnée si les études confirment. Pourquoi randomiser si cela ne marche pas alors qu’on peut avoir la réponse en 1 ou 2 semaines ? Aujourd’hui on randomise et on met 8 mois pour constater que cela ne marche pas ! Ces procédures ne marchent pas dans une situation d’urgence. Regardez Discovery : on a tout bloqué, autres prescriptions comprises, pour constater 8 mois plus tard, qu’il faut repartir à zéro, aucun produit testé ne marchant. Echec total de la méthode, se traduisant par des milliers de morts. Notre Président par ailleurs chef des armées a dit que nous étions en guerre . Je ne suis pas militaire, mais je me pose une question : est-ce qu’un bon général n’envoie pas des éclaireurs avant d’envoyer la cavalerie lourde pour rien ?

Voici les résultats in vitro de l’Ivermectine. Il faut 1 à 2 semaines et quelques centaines d’euros pour savoir si cela se reproduit in vivo, pouvant déboucher sur une autorisation temporaire en attendant le résultat d’études randomisées plus poussées pour AMM. Ne serait-ce pas mieux que de mettre un an pour une éventuellement forme préventive sortant une fois l’épidémie terminée ? Testons, traitons aujourd’hui, et non peut-être demain.

Tout savoir sur l’Ivermectine ici.

Vendre un produit ou financer une activité à un prix en dessous de sa valeur ne peut être une politique durable, c’est une politique qui ignore volontairement et méprise l’avenir, donc une très mauvaise politique. Lorsqu’il s’agit du médicament, de petites économies pour un résultat à court terme, coûtent bien plus cher à moyen et long terme, et sur le pan financier, et sur le plan humain.

Source : https://blog.gerardmaudrux.lequotidiendumedecin.fr/2020/10/21/covid-quand-livermectine-souligne-les-mefaits-de-la-politique-du-medicament/

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