Le projet de loi 2006 du Sénat de Floride, adopté par l’assemblée législative de Floride et signé par le gouverneur Ron DeSantis le 3 mai de cette année, a interdit le passeport vaccinal dans tout l’État, dans un triomphe très remarqué du gouvernement de l’État.
Selon un communiqué de presse du bureau du gouverneur, DeSantis aurait déclaré le jour de la signature de la loi à St. Petersburg : “En Floride, votre choix personnel concernant les vaccinations sera protégé et aucune entreprise ou entité gouvernementale ne pourra vous refuser des services en fonction de votre décision.”
Mais est-ce vraiment le cas ? Qualifier la présentation du projet de loi vanté par le législateur et le gouverneur comme une interdiction du passeport vaccinal (et les commentaires ultérieurs omniprésents des médias acceptant universellement comme vraie cette supposée réalité, élevant et légitimant ainsi l’affirmation) de simplement trompeuse serait presque aussi trompeur que le projet de loi lui-même : la législation représente un appât et un changement de cap sur la population conservatrice fiable, combiné à une tromperie incessante et généralisée masquant l’utilisation réelle du projet de loi.
Le SB 2006, selon sa propre formulation, prévoit que l’État “peut utiliser tous les moyens nécessaires pour vacciner ou traiter” les résidents de Floride porteurs du coronavirus contre leur gré. La faille, dont la portée est manifestement très large, est bien cachée par les législateurs, puisqu’elle apparaît tout au bas du document de 10 000 mots, à la ligne 1111.
Une longue citation du site officiel “.gov” du Sénat de Floride est nécessaire pour justifier pleinement la clause secrète d’injection obligatoire de vaccins insérée dans la législation. Plus précisément, l’amendement du projet de loi à la section 315 du chapitre 381 de la loi sur la santé publique de Floride, titre XXIX, se lit en partie comme suit :
Le responsable de la santé publique, après avoir déclaré une urgence de santé publique, peut prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé publique. Ces mesures comprennent, sans s’y limiter, les suivantes :
4. Ordonner qu’un individu soit examiné, testé, vacciné, traité, isolé ou mis en quarantaine pour des maladies transmissibles qui ont une morbidité ou une mortalité significative et présentent un grave danger pour la santé publique. Les personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas être examinées, testées, vaccinées ou traitées pour des raisons de santé, de religion ou de conscience peuvent être soumises à l’isolement ou à la quarantaine.
a. L’examen, le test, la vaccination ou le traitement peuvent être effectués par toute personne qualifiée autorisée par le responsable de la santé publique.
b. Si l’individu présente un danger pour la santé publique, le State Health Officer peut le soumettre à l’isolement ou à la quarantaine. S’il n’existe aucune méthode pratique pour isoler ou mettre en quarantaine l’individu, le State Health Officer peut utiliser tous les moyens nécessaires pour vacciner ou traiter l’individu.
Après examen du libellé du document, il apparaît que non seulement la législature de Floride et le gouverneur DeSantis confèrent au chirurgien général de Floride (appelé “le responsable de la santé de l’État”) Scott Rivkees la capacité absolue et incontestable d’injecter un vaccin contre le coronavirus aux résidents de Floride qui résistent, mais qu’ils confèrent également à Rivkees le pouvoir total et unique d’isoler en isolement tout individu à volonté, même ceux qui sont physiquement incapables de supporter un tel traitement et ceux qui ont des objections religieuses à cette procédure parfois mortelle.
L’opération de quarantaine est définie dans le projet de loi comme : “la séparation d’un individu dont on a des raisons de penser qu’il est infecté par une maladie transmissible des individus qui ne le sont pas, afin de prévenir la propagation éventuelle de la maladie.”
Lorsque le chef d’un organisme médical à but non lucratif de Floride du nom de R. Shawn McBride a soulevé des préoccupations concernant la tromperie choquante et monumentale perpétrée par tous les aspects du gouvernement de Floride et les médias nationaux sur le peuple américain, le Tallahassee Democrat, un journal local, a rapporté que le bureau du gouverneur DeSantis a donné la réponse lâche : “M. McBride a le droit d’exprimer ses opinions juridiques à qui bon lui semble”.
Il devient douloureusement évident que la clause d’injection enterrée éliminant le droit supposé des Floridiens de décider si et quand ils doivent se faire vacciner contre le coronavirus est essentielle pour ceux qui élaborent la législation, car un projet de loi de la Chambre des représentants de Floride qui modifie effectivement le SB 2006 est passé à la trappe en commission trois jours seulement avant que la législation historique ne soit promulguée par DeSantis.
Le projet de loi 6003 de la Chambre des représentants, déposé par le représentant Anthony Sabatini, “retire expressément au responsable de la santé de l’État le pouvoir d’ordonner des vaccinations en cas de déclaration d’urgence de santé publique”, mais il a rapidement été rejeté par le comité chargé des pandémies et des urgences publiques et n’a jamais été voté.
Déposé à l’origine en novembre dernier au plus fort des spéculations sur le passeport coronavirus, l’impopulaire HB 6003, qui a ensuite été supprimé, visait à modifier la formulation de longue date de la section 315 pour se conformer à la promesse de M. DeSantis selon laquelle l’État n’exigera pas de vaccinations obligatoires, supprimant ainsi son autorité légale explicite.
Lors de l’épidémie de SRAS en 2002, la loi a été modifiée pour permettre la vaccination massive et forcée de la population de Floride à la seule discrétion de l’État, une disposition qui a perduré jusqu’à aujourd’hui. En 2001, la section 315 ne contenait que des lignes directrices générales définissant les modalités de notification et de consultation entre l’État et les autorités locales dans le contexte des urgences de santé publique.Une entreprise coordonnée impliquant les membres du gouvernement de Floride – de la Chambre au Sénat en passant par la maison du gouverneur – et les médias nationaux est ainsi mise en évidence par le discours grandiloquent et la mauvaise interprétation des personnes chargées d’élaborer et d’adopter le projet de loi et par l’abdication totale de la responsabilité journalistique de base de la part des personnes chargées de rendre compte de la législation, ce qui donne lieu à ce qui ressemble davantage à une vaste opération de dissimulation exécutée par les éléments les plus puissants de la société qu’à une simple ignorance de la part des personnes intimement impliquées.